Léger sous les G


On ne choisit pas ses passions : elles nous tombent dessus et ne nous quittent plus. C’est ce qui m’est arrivé avec les avions de chasse. J’ai encore la collection complète des Buck Danny de mon enfance, et je préfèrerais me couper un bras que de m’en séparer. Parce que les avions de chasse ont bercé toute mon enfance. Ma chambre était pleine de posters d’avion, et pendant des années, je ne suis jamais sorti sans avoir au moins un avion de chasse en métal quelque part sur moi. Si cette passion s’est un peu apaisée à l’âge adulte, je me suis toujours promis qu’un jour, je m’offrirais un vol réel. Et il y a quelques jours, j’ai rendu hommage au bonhomme que j’ai été en effectuant un incroyable vol en L39. Et même si j’ai regagné le tarmac depuis quelques jours déjà, je dois vous confier un secret : je pense qu’une partie de moi restera à jamais dans les nuages, coincée dans un cockpit fonçant à plus de 600 km/h. Les émotions que j’ai expérimentées pendant ce vol m’ont impressionné, bien plus que je ne l’aurais cru possible, en fait. Je m’étais pourtant beaucoup informé sur les impressions qu’on peut avoir à bord d’un avion de chasse. Je m’étais notamment intéressé à la partie acrobatique, aux facteurs de charge qui multiplie le poids de chaque passager et à la micro-pesanteur. Mais vous savez quoi ? En fin de compte, ce n’était là que des mots, bien impropres pour rendre compte de la réalité sur le terrain. Parce qu’une fois là-haut, lorsque les mots deviennent réalité, on se rend compte à quel point des mots comme « pesanteur », « écrasement » ou « blackout » peuvent être violents, une fois qu’on y est physiquement confronté ! Pour tout dire, certaines acrobaties étaient si extrêmes qu’elles en devenaient douloureuses (j’ai d’ailleurs eu de sacrées courbatures au lendemain du vol). En fait, bien que j’aie adoré cette expérience, et en dépit du prix assez conséquent de ce vol, j’ai quand même remercié le ciel lorsqu’est venu le moment de rentrer à la base ! Parce que je baignais littéralement dans mon jus et que je louchais depuis un moment vers le sac à vomi, sentant que mon petit-déjeuner avait une furieuse envie de voir le vaste monde. Mais ça ne change rien au fait que c’était une expérience extraordinaire, et je ne regrette absolument pas de l’avoir faite. Si l’adrénaline est votre credo, je vous invite clairement à essayer l’expérience : c’est parfois violent au-delà du bon sens, mais c’est en même temps incroyablement bon ! Je vous mets en lien le prestataire par lequel je suis passé, si ça vous intéresse… Suivez le lien pour tout savoir sur ce vol en L39.

l39



On aime BMW


beemer



Trisomiques contre le CSA


Le Conseil d’État a rejeté jeudi des recours déposés par des jeunes atteints de trisomie 21 et deux associations, dont une anti-IVG, contre le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA), qui avait fait stopper la diffusion d’un clip controversé. Les requérants accusaient le CSA d’avoir « porté atteinte à leur liberté d’expression ». A l’occasion de la journée mondiale de la trisomie 21 en mars 2014, les chaînes de télévision M6, D8 et Canal+ avaient diffusé un court film intitulé « Chère future maman » mettant en scène des personnes trisomiques expliquant leur bonheur de vivre malgré leur handicap. Le film était soutenu, entre autres, par la fondation anti-IVG Jérôme Lejeune et par le Collectif les amis d’Éléonore, qui s’est également joint au dossier. Face à de vives réactions de téléspectateurs, le CSA avait quelques mois plus tard mis en garde les chaînes de télévision et leur avait demandé de ne plus diffuser le clip. La réglementation prévoit que ne peuvent être diffusés, pendant les séquences publicitaires, que des messages publicitaires ou, par dérogation, des « messages d’intérêt général ». Or, le gendarme de l’audiovisuel, tout en reconnaissant que le film apportait une contribution positive à la lutte contre la stigmatisation des personnes handicapées, a estimé qu’il ne constituait pas un « message d’intérêt général ». En effet, selon le CSA, dès lors qu’il se présente comme adressé à une femme enceinte, il est « susceptible de troubler » des femmes ayant eu recours à l’IVG. Dans sa décision rendue jeudi, le Conseil d’Etat juge que la présentation d’un point de vue positif sur la vie personnelle et sociale de jeunes atteints de trisomie répond à un objectif d’intérêt général. Il estime toutefois que « le CSA n’a, dans l’exercice de son pouvoir de régulation, commis aucune erreur de qualification juridique ni aucune erreur de droit » en estimant que la diffusion du film dans le cadre d’écrans publicitaires était « inappropriée ». Il a donc rejeté les recours dont il avait été saisi. Cette décision « prend donc le parti de considérer que la liberté d’expression des personnes trisomiques doit s’incliner devant le droit à l’avortement », a déclaré dans un communiqué la Fondation Jérôme Lejeune. Elle a annoncé qu’elle irait « devant la Cour européenne des droits de l’Homme pour défendre l’expression du bonheur des personnes trisomiques sans censure ».



L’homme de l’ombre sort de l’ombre


Bonjour, ô internautes de tous horizons. Comme il est d’usage, je vous souhaite une bonne et heureuse année 2017. Et j’en profite pour inaugurer ici mon nouveau blog.

Le titre de ce blog peut paraître mystérieux, mais la réalité l’est en fait beaucoup moins. Je ne suis pas agent secret, je ne protège aucun secret d’importance. Aucun autre secret que celui de mon identité réelle. Pourquoi ? Pour pouvoir aborder en toute tranquillité n’importe quel sujet sans qu’il soit nécessairement relié à mon nom. Et, pour être plus précis : pour pouvoir parler de manière critique de mon travail sans que mon employeur me tombe un jour sur le râble. L’année dernière, un collègue a eu le malheur de s’épancher un peu trop sur l’internet sous son vrai nom, et il a été invité à prendre la porte. Je ne suis pas grand fan de l’anonymat, et préférerais écrire sous mon nom réel. Mais parfois, l’ombre s’avère une protection nécessaire.

Cela dit, l’anonymat ne vous empêche pas de me connaître. J’ai fêté mes quarante ans l’année dernière, et j’exerce un travail qui m’amène à voyager souvent et un peu partout à travers la planète. Ce blog sera donc aussi l’occasion de vous faire part de mes découvertes du moment, au fil de mes pérégrinations professionnelles. Mais il me permettra avant tout de revenir sur l’actualité, que je suis passionnément et en permanence, notamment parce que je passe tant de temps dans les transports et les halls d’aéroport !

Bref, bienvenue dans l’ombre, ami lecteur. Je vous dis à bientôt pour un premier spectacle d’ombres chinoises…