La peine de mort aux Etats-Unis


En 2016, vingt hommes ont été exécutés aux Etats-Unis, dans cinq États, ce qui porte à 1 442 le nombre total de prisonniers exécutés depuis que la Cour suprême fédérale a approuvé, en 1976, le rétablissement de la peine de mort. Le chiffre pour 2016 est le plus bas enregistré depuis 1991. Environ 30 condamnations à mort ont été prononcées. Quelque 2 900 personnes étaient toujours sous le coup d’une sentence capitale à la fin de l’année. Pour la première fois depuis 1996, le Texas a procédé à moins de 10 exécutions. Aucune exécution n’a eu lieu dans l’Oklahoma, pour la première fois depuis 1994. À eux deux, ces États sont responsables de 45 % des exécutions intervenues aux États-Unis entre 1976 et 2016. Parallèlement au scrutin présidentiel de novembre, les électeurs de l’Oklahoma se sont prononcés en faveur d’une modification de la Constitution de l’État visant à interdire aux tribunaux de l’Oklahoma de qualifier la peine de mort de châtiment « cruel ou inhabituel ». En Californie, l’État où le nombre de condamnés à mort est le plus élevé, les électeurs ont choisi de ne pas abroger la peine capitale ; au Nebraska, les citoyens ont voté en faveur de l’annulation de la loi de 2015 abrogeant la peine de mort. Des moratoires sur les exécutions sont restés en vigueur dans les États de Pennsylvanie, de Washington et de l’Oregon. À la suite de l’arrêt Hurst c. Floride, par lequel la Cour suprême fédérale a, en janvier, déclaré inconstitutionnel le système en place en Floride en raison du rôle uniquement consultatif accordé au jury dans le prononcé de la peine capitale, les exécutions, qui étaient en augmentation ces dernières années dans l’État, ont été suspendues toute l’année. Les parlementaires de Floride ont adopté un nouveau texte, mais celui-ci a été déclaré inconstitutionnel en octobre par la cour suprême de l’État, au motif que l’unanimité des jurés n’était pas requise pour la condamnation à mort. En décembre, la cour suprême de Floride a jugé que l’arrêt Hurst s’appliquait à tous les condamnés à mort dont la sentence n’avait pas été confirmée avant 2002 dans le cadre du recours obligatoire – soit un peu plus de 200 condamnés sur presque 400. Ceux-ci pouvaient par conséquent bénéficier de nouvelles audiences de détermination de leur peine.



1917 et les USA


Pour les Etats-Unis, que va changer leur entrée en guerre aux côtés des pays de l’Entente en 1917 ? Elle va marquer le début d’un contact permanent et régulier avec l’Europe qui, à partir de cette date, ne cessera plus, hormis pour une courte parenthèse, un recentrage sur elle-même, en 1920. L’entrée en guerre des Etats-Unis met un terme à sa ligne de politique étrangère qui, pendant plus d’un siècle, se voulait résolument isolationniste. Surtout, l’année 1917 marque l’irruption des Etats-Unis dans le jeu international, dans le concert des Nations. Même si cela se fait à leur corps défendant. Très longtemps, le président Wilson s’est efforcé de tenir son pays en dehors de la guerre parce qu’il savait que son opinion publique y était majoritairement opposée. Les Américains sont bien évidemment divisés en fonction de leur pays d’origine. Après l’entrée en guerre, les Germano-Américains seront tenus en suspicion, comme le seront en 1941 les Nippo-Américains. Pendant ce conflit, d’autres communautés gagnent, au contraire, leur brevet d’américanisation, comme les Italo-Américains. L’aide américaine a-t-elle été déterminante pour emporter la victoire ou simplement symbolique ? Clairement, elle a été déterminante. La France et l’Angleterre sont à bout de forces, exsangues après trois ans de conflit. Le poids de l’aide américaine va se faire sentir lors des grandes offensives de l’été 1918. Le nombre de soldats américains déployés sur le front et surtout leur fraîcheur vont permettre de faire la différence. C’est une première dimension de l’aide américaine. La seconde porte sur le volet alimentaire et financier qui va permettre aux pays belligérants de maintenir leur effort de guerre. L’aide américaine va alors s’élever à 30 milliards de dollars – en 1914, le budget de l’Etat ne s’élève qu’à un milliard de dollars. Quelles ont été les forces les plus actives pour pousser à l’entrée en guerre des Etats-Unis ? Contrairement à ce que l’on pourrait croire, ce ne sont pas les Américains d’origine anglaise ou française qui ont pesé le plus dans cette décision mais bien les milieux économiques. Ceux-ci craignaient qu’une défaite des Alliés ne nuise à l’économie américaine en restreignant ses débouchés. 1917 n’est-elle qu’une simple préparation de ce que feront les Etats-Unis lors de la Seconde Guerre mondiale ? Il est très difficile de faire un parallèle entre les deux. En 1917, les responsables politiques américains sont poussés par des événements qu’ils ne contrôlent pas. Lors du second conflit mondial, leur entrée en guerre résulte d’une agression, d’une véritable attaque ennemie sur le sol américain, à Pearl Harbor. Et la cohésion nationale sera d’un seul bloc. 1917, est-ce pour l’Europe la toute première découverte de l’American way of life ? On ne peut pas vraiment dire cela. D’abord, parce que l’American way of life, avec toutes les caractéristiques que l’on s’accorde à lui reconnaître, ne naîtra aux Etats-Unis que plus tard. Ensuite en France, les contacts entre les soldats américains et les civils auront été très rares, et surtout très limités dans le temps.



Vin sur vin


S’il y a une chose qui m’a souvent gêné à maintes reprises, c’est que je suis loin d’être doué en ce qui concerne le vin. Mais la semaine dernière, j’ai décidé de participer à un cours d’oenologie. Une expérience insolite mais qui s’est révélée très différente de ce que j’imaginais. Quand j’y repense, c’est assez drôle, en réalité. J’étais persuadé que la dégustation se déroulerait dans une cave poussiéreuse et mal éclairée. J’aurais cependant dû deviner que ce genre d’atelier ne rencontreraient pas un grand succès, si c’était vraiment le cas. Le lieu ressemblait en réalité à une cuisine nickel. J’appréhendais un peu d’être entouré de vieux habitués, mais tous les âges étaient en fait représentés, et le cours n’était pas monotone du tout. L’animateur nous a fait découvrir les meilleurs accords entre les vins et les plats. Puis nous avons attaqué la dégustation. Déguster dans un cours, ça ne se passe pas comme à la maison. Il faut d’abord l’apprécier visuellement, le flairer avant de le déguster. On apprend à le humer, et on se surprend à deviner des odeurs curieuses. des arômes étonnants. Et en bouche, on se met à détecter des saveurs particulières : une note de citron vert ou de poivre dans certains vins. Durant cette dégustation, nous avons effectué une dégustation à l’aveugle. Il ne s’agit pas de goûter le vin dans le noir, comme on pourrait le penser, mais à cacher l’étiquette du vin. Bref, une bonne expérience, au final. Si vous avez aussi quelques carences en ce qui concerne le vin, je vous conseille. Ce cours d’oenologie était vraiment plaisant.Pour en savoir plus, je vous recommande la lecture du blog sur cette expérience de cours d’oenologie à Lyon qui est très bien élaboré sur ce thème.



Canada : guerre de clans


Les députés et la chef du Bloc québécois, Martine Ouellet, se rencontreront derrière des portes closes ce matin à Ottawa pour tenter de régler la crise majeure qui agite la formation et qui a poussé la chef et sept de ses députés à s’affronter publiquement dans les médias, mercredi. Sept des dix députés bloquistes ont affirmé dans un point de presse en fin de journée que le lien de confiance avec la chef de leur parti avait été rompu. Cette dernière s’est quant à elle tournée vers une station de radio de Montréal pour dénoncer une mutinerie au sein de son caucus et appeler ses membres à mettre leur ego de côté. Les tensions entre la chef bloquiste et ces députés montaient depuis plusieurs semaines, mais elles ont éclaté au grand jour lorsqu’il a été révélé par le Huffington Post en matinée que le chef de cabinet de Mme Ouellet, Louis-Philippe Dubois, a divulgué des informations aux médias pour tenter de nuire à l’un d’eux, Rhéal Fortin. Mme Ouellet et son chef parlementaire, Xavier Barsalou-Duval, ont aussitôt annoncé dans un bref communiqué que leur proche collaborateur serait congédié. « Il n’a plus le lien de confiance avec l’ensemble de l’aile parlementaire nécessaire à la réalisation de son travail, ont-ils déclaré. Mme Ouellet et M. Barsalou-Duval condamnent toutes pratiques de [fuite] dans les médias. » Quelques minutes plus tard, les sept députés, dont le président du caucus, Louis Plamondon, ont organisé une conférence de presse sur la colline Parlementaire pour dénoncer la situation et annoncer qu’une réunion d’urgence avait été convoquée par M. Plamondon à 18 h, à laquelle Mme Ouellet devait assister. Or, durant l’après-midi, la chef élue en mars a accordé une entrevue à une station de radio de Montréal dans laquelle elle a affirmé qu’elle n’était pas au courant de la démarche de son chef de cabinet, et a accusé des membres du caucus d’avoir eux aussi tenté de divulguer de l’information aux médias. « Il y a une espèce de mutinerie, je pense qu’il faut qu’elle s’arrête là, à l’intérieur du caucus et du personnel de l’ancienne gang. Ce n’est pas la première fois, [l’ancien chef] Mario Beaulieu a vécu la même chose. Donc je pense que ce genre de petite guéguerre d’ego, une fois que la démocratie a parlé, qu’il y a eu une course à la chefferie, ça suffit », a lancé celle qui siège toujours comme députée indépendante à l’Assemblée nationale. La chef et les trois députés qui lui sont fidèles ne se sont pas présentés à la réunion d’urgence à 18 h, préférant convoquer une autre rencontre à 9 h ce matin, à laquelle tous ces députés entendent participer. Avant d’entrer dans la salle avec ses six collègues, le député Louis Plamondon a dénoncé avec encore plus de virulence le comportement de sa chef. « C’est certain que la décision de Mme Ouellet de ne pas venir ce soir et de préférer accorder une entrevue au 98,5 nous a extrêmement déçus », a-t-il déclaré.



La transmission d’informations


Au stade de la consultation en amont, le promoteur doit démontrer son ouverture à concevoir et modifier le projet afin de répondre aux besoins de la communauté. Bien qu’il n’ait pas encore élaboré de plans détaillés ni de devis définitifs, il devrait donc être en mesure d’expliquer ses objectifs à la communauté et de fournir un maximum de documentation pertinente à son projet, incluant des comparables, des statistiques sur le secteur, sur d’autres projets similaires et des références concernant les technologies utilisées. Le promoteur devrait également être en mesure de démontrer les avantages du projet, les limites et enjeux du marché et de répondre aux questions les plus prévisibles, incluant les questions concernant les répercussions et les risques habituels de ce type de projet. Un document sous forme de questions/réponses pourrait être préparé et rendu disponible via divers médias. Le promoteur peut dès lors informer les parties prenantes que l’évaluation des risques et des impacts spécifiques au projet fera l’objet d’une évaluation plus en profondeur et d’une consultation. De plus, le porte-parole devrait être épaulé d’une équipe de professionnels crédibles qui pourront contribuer à répondre aux questions et à intégrer les préoccupations exprimées par rapport au projet.




Il est des choses auxquelles on est si habitué qu’on finit par ne plus les voir. Le monde, par exemple. Au quotidien, il se réduit à un espace vide entre les destinations que sont la maison, le travail, le supermarché, et la Poste… Mais je pense qu’il est bon par moment renouer avec lui. Ce que j’ai fait dernièrement, lors d’un vol en hélico à l’Ile de Ré. En suivant les recommandations de John Keating, je me suis élevé pour découvrir notre petite Terre sous un angle. A 500 mètres d’altitude, j’ai pu voir des paysages. Mais ce n’est pas là, selon moi, qu’était l’intérêt de l’expérience. Son plus grand intérêt résidait selon moi dans le changement de point de vue. Et je ne parle pas ici de prendre physiquement de l’altitude. Au quotidien, on croit que l’humanité représente tout, et qu’on est soi-même très importants. Néanmoins, il suffit de contempler le monde d’en haut pour voir combien nos existences sont risibles.
Un vol à bord d’un hélico est assez différent d’un vol classique. L’engin décolle à partir d’une position fixe : le départ se fait donc sereinement. Par contre, une fois en altitude, les sensations sont plus fortes qu’à bord d’un avion : l’hélico s’incline vers l’avant pour avancer, l’on ressent dans son corps chaque inclinaison de l’appareil. Mais rien de douloureux ni de vraiment effrayant : c’est juste insolite. A quelques centaines de mètres d’altitude, ces routes et ces buildings qui m’avaient paru si grands lorsque j’étais au sol, apparaissaient comme un décor de jouets. J’ai réalisé que tout ce décor qui fait notre quotidien n’est en définitive qu’un grain de poussière dans l’immensité du monde. Et que nous ne sommes nous aussi que des grains de poussière, vivant le temps d’une fraction de seconde par rapport à l’univers. C’est une chose que je savais déjà, au fond, mais il n’y a aucun rapport entre le fait de savoir tout ça et le fait de le sentir. On sait aujourd’hui que l’homme n’est pas au centre du monde. Mais au jour le jour, nous sommes toujours convaincus d’être le centre de tout. C’est une incroyable expérience que de s’extraire de soi et de prendre conscience de tout ça. Si vous vous vous tâtez pour faire un vol en hélicoptère, ne vous focalisez pas sur le fait de faire de belles photos pour votre Twitter. Emerveillez-vous plutôt de ressentir combien le monde est grand, et combien nous sommes petits ! Pour ceux qui veulent voir le monde depuis le perchoir d’un ange, voici le lien vers mon baptême de l’air. Retrouvez toutes les infos sur cette activité de baptême en hélicoptère à l’île de Ré en suivant le lien.

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La violence sexuelle, arme de guerre en Colombie


L’histoire de Zoraya rappelle celles de dizaines de milliers d’autres dans ce pays où, officiellement, «près de 17 100 filles et femmes ont souffert d’atteintes à leur liberté et à leur intégrité sexuelle, depuis les années 80 dans le cadre du conflit armé», selon le rapport du CICR. Zoraya pense que la douleur ne disparaîtra jamais, car la tragédie des abus sexuels auxquels elle a survécu a été supplantée par l’horreur du viol de sa fille de 18 mois, dans le nord-ouest troublé de la Colombie. «Je suis marquée à vie», confie à l’AFP cette afro-colombienne de 32 ans, dont le cauchemar a commencé il y a cinq ans à Quibdo, chef-lieu du département du Choco, où elle a depuis été déplacée par la violence du conflit armé. Cette jeune femme, qui vivait dans un village proche, ne se pardonne pas de «ne pas avoir regardé derrière elle» lorsqu’un jour de 2011, devant faire des démarches administratives, elle a laissé son bébé chez les grands-parents à Quibdo, et ne s’est pas rendu compte que l’enfant était sortie derrière elle. «On lui a enlevé sa robe, sa couche et introduit un bâton dans l’anus, perforant l’intestin grêle. Quand on m’a appelée et que j’ai vu ma petite…», se souvient-elle, en larmes. Des témoins n’ont pas oublié la flaque de sang dans laquelle baignait la fillette, qu’ils ont emmenée en urgence à l’hôpital. Opérée pour une péritonite aigüe, entre autres, elle est restée un mois en soins intensifs. Aujourd’hui «il lui reste une énorme cicatrice, sur presque tout le ventre». Le violeur n’a jamais été retrouvé. Et Zoraya, dont le prénom a été changé par sécurité, n’a plus utilisé la robe de ce jour-là. «Elle la repoussait et j’ai dû la jeter», dit cette mère, préoccupée bien qu’un psychiatre ait écarté l’hypothèse de séquelles. «Elle était très petite, mais des gens lui ont raconté», déplore Zoraya, qui tente de s’en sortir, en dépit du racket qu’exercent en outre les gangs de son quartier. «La vie est dure, difficile (…) Souvent, nous n’avons rien à manger», lâche-t-elle. Le père de ses six enfants, qui travaillait dans une mine, a disparu. Elle ignore s’il est vivant ou mort. Cette femme a dû fuir son village il y a quatre ans, au lendemain de Noël, sous la menace d’«un groupe armé illégal». Elle était en train de préparer le petit-déjeuner quand son fils aîné l’a alertée d’un bruit «de bottes». Un homme, qui la harcelait déjà depuis quelque temps, a surgi. En tenue de camouflage, armé et se faisant appeler chef par son escorte, il lui a ordonné de préparer à manger et a voulu la forcer à coucher avec lui. «Il m’a attrapée, a tenté de m’embrasser, mais je ne me suis pas laissé faire. Je l’ai frappé au visage, l’ai griffé. On a roulé par terre», raconte Zoraya. L’un des enfants était présent. L’homme s’en est allé, menaçant: «Si je reviens et que vous êtes encore là, je mets le feu à la maison. Je vous donne 24 heures». L’histoire de cette Colombienne rappelle celles de dizaines de milliers d’autres dans ce pays où, officiellement, «près de 17 100 filles et femmes ont souffert d’atteintes à leur liberté et à leur intégrité sexuelle, depuis les années 80 dans le cadre du conflit armé», selon le rapport du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) publié jeudi. La majorité de ces femmes prises en charge par le CICR sont noires et paysannes, selon ce texte qui fait aussi état de viols multiples «commis par trois à quatre personnes». Dans le Choco, «le conflit est très dur (…) et la violence sexuelle a été l’une des armes les plus utilisées pour contrôler la population civile, comme un outil de guerre», précise Lorena Mosquera, infirmière du CICR à Quibdo depuis six ans. Grossesses non désirées, maladies vénériennes, blessures, familles brisées et mères seules… les conséquences de ce fléau sont «très graves», ajoute-t-elle, faisant état de victimes âgées «d’un an et demi à 65 ans», y compris des hommes. Les survivantes des viols pâtissent en outre de leur «invisibilité»: de honte, par peur de représailles ou d’être stigmatisées, beaucoup ne portent pas plainte et «le sous-enregistrement est très, très important», souligne Mme Mosquera. Le phénomène est «récurrent et affecte plusieurs générations au sein d’une même famille» en raison de la «persistance du conflit» qui, depuis le début des années 60, a fait au moins 260 000 morts, plus de 60 000 disparus et quelque 6,9 millions de déplacés. Maria Eugenia Urrutia, fondatrice de l’association Afromupaz, a pleuré, est restée prostrée chez elle, avant de fuir le Choco. Mais elle s’en est sortie: «Grâce au chant, en serrant mes enfants contre moi, j’ai réagi!»



Une vision de l’avenir


Mardi dernier, mon employeur m’a envoyé à Reims pour suivre un congrès sur le thème de l’avenir. Et les hypothèses de travail que j’ai pu entendre étaient encore plus alarmistes que ce qu’on raconte souvent au public. Je vais essayer de vous résumer ici les grandes lignes pour vous donner une vue d’ensemble. Tout d’abord, le plan international sera vraisemblablement mis à mal par l’accroissement des pressions énergétiques, et le fait d’avoir à gérer l’entrée sur scène de nouveaux acteurs ne fera qu’accroître le problème. Dans les années à venir également, la gestion de carences de plus en plus graves en vivres et en eau va prendre une tournure vitale pour bon nombre de pays. La population mondiale continuera son exode vers les métropoles à la recherche d’une plus grande sécurité individuelle, provoquant la désertion des campagnes et des concentrations problématiques de population. Pas mal de personnes accèderont en outre aux classes moyennes et souhaiteront de ce fait adopter le mode de vie européen (qui suppose une consommation plus importante de ressources par habitant). La difficulté sera également plus forte en ce qui concerne les matières premières. Les perfectionnements techniques et les actions politiques sur les gaz à effet de serre seront déterminants pour éviter la hausse de 2 degrés fatidiques (celle au-delà de laquelle les chercheurs présument que les méfaits du réchauffement cesseront d’être gérables). Concernant le climat toujours, la réduction des chutes saisonnières de neige freinera l’agriculture de certaines régions du monde, accroissant le manque. La double dynamique de l’énergie et du changement climatique augmentera également les maladies et les ravages dus aux catastrophes naturelles. Mais le plus gros problème réside selon les chercheurs dans la plausible confluence de plusieurs problèmes en même temps. Cette convergence enfanterait des situations tellement difficiles et inhabituelles que personne ne serait en mesure de les gérer efficacement. Alors, cette vision d’avenir vous plaît ? J’ai décidément bien apprécié ce congrès, autant pour les débats (qui, quoique sombres, étaient particulièrement bien expliqués) que pour sa coordination de manière générale. Voilà le lien vers l’agence séminaire à Reims qui s’est chargée de tout, si ça vous intéresse.



En voiture!


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Californie, bientôt le big one


Un séisme de magnitude 6,5 sur l’échelle de Richter a été enregistré jeudi au large des côtes du nord de la Californie, annonce l’institut géologique américain (USGS). Les secousses souterraines ont été enregistrées à 14h49 (UTC) à 167 km à l’ouest de la ville de Ferndale. Le foyer du séisme se trouvait à 10 km de profondeur. Aucune information sur d’éventuelles destructions ou dommages n’est disponible dans l’immédiat. Il n’y a pas de risque de tsunami. Initialement évaluée à 6,8, la magnitude a ensuite été revue à la baisse. Citée par l’agence Reuters, Bonnie Brower, propriétaire de Ferndale Pie Company, indique qu’elle sortait quelque chose du frigo dans la cuisine de son restaurant lorsque le tremblement de terre s’est produit. Elle n’a pas constaté de dommages, mais a ressenti une puissante secousse. Elle avoue que c’était comme si la terre avait roulé, « comme si on était dans un bateau ».