Acrobatiquement vôtre


Des expériences extraordinaires, j’en ai fait pas mal au fil des années, mais clairement aucune d’aussi démente que celle-là. Le mois dernier, en effet, j’ai découvert les sensations qu’on pouvait avoir à bord d’un avion de chasse. Cette expérience incroyable s’est déroulée à Reims, et s’est avérée être particulièrement endiablée ! Au début, ça a pourtant commencé normalement. Ce jour-là, je suis allé à l’aéroport où j’ai rencontré mon pilote, Jérôme, qui a commencé par me détailler le programme des festivités. Ensuite, direction les vestiaires pour mettre ma combinaison de vol. Et ensuite, direction la piste où m’attendait un appareil aux couleurs bigarrées, un L-39. L’appareil ne correspond pas à l’image qu’on se fait d’un avion de chasse, mais il a été l’avion d’entraînement de la Patrouille de France : autant dire qu’il dépote, en terme de sensations ! Je me suis installé dans le cockpit, et c’est parti mon kiki, comme dit souvent ma fille. Alors bon, comment vous expliquer ce qu’on éprouve lorsque l’on se retrouve dans un avion de chase, face à la piste, prêt à décoller ? C’est assez schizophrénique. La trouille et de l’excitation sont présentes à part égale. Pour vous donner un point de comparaison, c’est ce qu’on peut ressentir quand on se retrouve devant un micro à devoir prendre la parole devant tout un public. Mais en bien plus intense, bien évidemment. Pourtant, les premières minutes, ça s’est révélé plutôt tranquille. Je ne m’attendais pas à cela. Je n’ai presque pas ressenti l’accélération au décollage, et les premières minutes se sont résumées à un simple vol à basse altitude. Bref, c’était un peu trop paisible à mon goût. Mais ce n’était que là que la première phase. Parce que quand le pilote a entamé le vol acrobatique, là, j’ai découvert ce qu’était le second effet Kiss Cool. Quand on a entamé la première vrille, je me suis rendu compte à quel point ça allait être intensif. Sous les facteurs de charge, j’avais l’impression d’être un citron que l’on presse sans ménagement pour en extraire le jus ! Les acrobaties se sont enchaînées les unes les autres, impitoyables. La voltige n’a pas duré longtemps, mais quand je suis sorti de l’appareil, j’avais l’impression d’avoir passé une heure dans le tambour d’une machine à laver. A pleine puissance. J’étais sonné, mais j’avais adoré l’expérience ! Ce vol en avion de chasse à Reims est sans doute le truc le plus fou que j’aie jamais fait, et je vais m’en souvenir un moment. A lire sur le site internet de ce de baptême de l’air en avion de chasse L39.


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